Suite à l’entêtement de l’État français soutenant en cela les anti-indépendantistes les pires, la chasse aux Kanak est ouverte dans le Grand Nouméa.

D’après les dernières nouvelles reçues, il y aurait déjà 4 morts, 3 jeunes kanak tirés à vue par des milices loyalistes et un gendarme.

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Si la situation est explosive depuis quelques jours à Nouméa, c’est de la responsabilité de notre État colonial qui joue le jeu de la recolonisation du pays depuis plusieurs années (voir nos précédents billets). Malgré les retours de bâton incessant de l’État français, qui est sorti depuis longtemps de son impartialité, les indépendantistes ont toujours tendu la main aux autres communautés. Cette réforme constitutionnelle pour changer le corps électoral et noyer le peuple kanak dans son propre pays, annihile plus de trente ans de paix et d’accords pour la construction d’un destin commun.

« Ce vote va écrire l’histoire, mais comme toujours par le passé, ce sera toujours à l’encre coloniale », a énoncé Frédéric Maillot, député de La Réunion, hier à l’Assemblée nationale, lors du débat sur le projet de loi.

« Scandale. L’article actant le dégel du corps électoral vient d’être adopté par l’Assemblée nationale. Ce vote bafoue l’accord de Nouméa. Il pourrait avoir des conséquences incalculables pour la paix civile » a twitté Bastien Lachaud, député LFI, à l’issu du vote.

Certes les jeunes explosent à Nouméa et dans ses banlieues, un peu comme cela se passe dans nos banlieues face à l’injustice ressentie par tous les laissés pour compte, là-bas de la colonisation, ici de notre société capitaliste, et partout où les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.

Contrairement à ce qui est claironné par bon nombre de médias et de responsables politiques, personne ne manipulent ces jeunes, les « invisibles du pays ». Il n’y a qu’à en prendre pour preuve les actions de barrage paisible menées par les militants de la CCAT jusqu’à présent encore en dehors du Grand Nouméa (voir communiqué du CCAT joint). 

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Nous avons été nombreux à alerter de ce risque de dérapage,  depuis 2021 et le discours mémorable de Macron suite à la mascarade de 3e référendum, sans être entendus. On est revenu au bon vieux temps du Dr Pons qui a mené aux tristes événements d’Ouvéa en 1988. Les réactionnaires au pays, parmi lesquels un grand nombre de ceux arrivés depuis 20 ans pour faire du fric en Nouvelle-Calédonie, n’ont plus de scrupules. Des milices tirent à vue sur les jeunes kanak.

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En plus, nommer le député anti-indépendantiste Meztdorf pour être le rapporteur du projet de loi mettant à mal tant d’années de paix est un signe manifeste du parti pris anti-indépendantiste et anti-kanak. Car les indépendantistes ne sont pas que des Kanak. Il faut se garder de cette schématisation simpliste et dichotomique. De nombreux jeunes non kanak sont aussi indépendantistes, voulant gérer eux-mêmes leur pays avec plus de justice sociale, économique et dans un plus grand respect de l’environnement.

Nous ne pouvons que nous révolter face à cette situation qui  a été créée de toute pièce pour faire taire les voix indépendantistes.

I.L.

Ce soir mercredi 15 mai aura lieu un meeting URGENCE KANAKY avec la délégation Kanak de la CCAT (UC-FLNKS, PT,USKTE) actuellement à Paris à 18H au CICP – 21 ter rue Voltaire 75011 Paris
Ceci a été organisé au pied levé en fin de matinée avec la délégation, dans l’urgence avant leur retour.

SOYONS Y NOMBREUX

La délégation est composée de :
Dominique FOCHI, Secrétaire général de l’Union calédonienne, membre du bureau politique du FLNKS, et responsable de la CCAT.
Romuald PIDJO, Secrétaire adjoint de l’Union calédonienne, bureau politique FLNKS,
David WANABO, Commissaire général adjoint de l’Union calédonienne, membre du bureau politique du FLNKS, responsable de la CCAT,
Rock HAOCAS, 3ème USTKE, coordinateur général du Parti Travailliste, membre de la CCAT.

Ce sont eux qui prendront la parole.


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